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Histoire

Mémoire : un musée dédié aux rapatriés d’Indochine bientôt à Noyant-d’Allier

En 1955, lorsque 10 000 ressortissants français doivent quitter le Vietnam après dix ans d’une guerre coloniale féroce, 3 000 d’entre eux débarquent à Noyant-d’Allier dans l’Allier. Alors que la génération des premiers arrivants s’éteint progressivement, c’est ici que, dès l’an prochain, un espace muséal retracera le parcours de ces déracinés, qu’on appellera les rapatriés d’Indochine.

Par Marine Martin
Mémoire : un musée dédié aux rapatriés d’Indochine bientôt à Noyant-d’Allier
©SC d’après capture expo
En 1965, Ida Simon Barouh et Pierre-Jean Simon, sociologues ont immortalisé le quotidien des rapatriés d’Indochine à Noyant-d’Allier, installés dans les anciens logements des corons.

À la veille de la pose de la première pierre de l’espace muséal des rapatriés d’Indochine, c’est l’effervescence à Noyant-d’Allier. Le maire Yves Petiot ne cache pas sa satisfaction de voir émerger dans sa commune ce lieu de mémoire inédit : « De tout temps, Noyant-d’Allier a été une terre d’accueil. Dès le milieu du XIXe siècle et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’intense activité minière a suscité la venue de travailleurs de l’est de l’Europe, des Ukrainiens et Polonais en majorité ». En 1943, avec la fermeture de la mine de charbon, les corons se dépeuplent. Treize ans plus tard, sur les 242 logements, seule une quarantaine est occupée. Cette vacance va faire de Noyant-d’Allier une terre d’asile idéale pour les rapatriés d’Indochine. « À partir de 1955, des milliers de familles s’installent, certaines définitivement. Cette population asiatique va redonner un nouveau souffle à...

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